Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
330. Mazarin an Servien Amiens 1647 Juni 16
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Amiens 1647 Juni 16
Ausfertigung: AE , CP Holl. 41 fol. 408–409 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 44
fol. 464–465 (auf 1647 Juni 15 datiert; mit teilweise abweichender Reihenfolge der Absätze).
Erlaubnis zur vorübergehenden Rückkehr nach Münster, um politischen Druck auf die Ge-
neralstaaten auszuüben. Volle Zustimmung zu Serviens nach Münster übersandten Bemer-
kungen zur kaiserlichen Fassung der Zessionsbestimmungen für die Drei Bistümer. Voll-
macht zur Abreise aus Den Haag im Falle des Eintreffens eines spanischen Gesandten. Zu-
rückhalten einer Verpflichtungserklärung, Portugal keinen Beistand gegen die Generalstaa-
ten zu leisten, als verhandlungstaktisches Druckmittel gegen die Niederländer. Vorschlag der
Inklusion Portugals in den Frieden bei Restitution der brasilianischen Besitzungen der West-
indischen Kompanie ohne Aussicht auf Erfolg. Unglaubwürdigkeit des angeblichen Vermitt-
lungsauftrages eines Juden zwischen Portugal und Spanien. Zufriedenheit mit Serviens Ant-
wort auf die von Kurbrandenburg vorgetragenen Bündnispläne. Mazarins Vertrauen in
seine eigene gute Menschenkenntnis. Bedauern darüber, daß Prinz Wilhelm II. von Oranien
zu militärischer Untätigkeit gezwungen ist. Freilassung Montrésors verfügt. Privata.
PS: Beilage 1 in Sachen Montrésor.
Vostre dernière dépesche, qui est du 4 e du courant, ne m’oblige quasi à
aucune response, si ce n’est sur ce que vous me mandés que |:vous pour-
riez bien vous résouldre à faire un tour à Munster:|, croyant avec l’advis
de nos amys que |:cela presseroit davantage Messieurs les Estatz que tou-
tes les poursuites que vous pouvez leur faire estant présent:|. Sa Majesté
m’a commandé de vous escrire que comme elle a toute confiance en vos-
tre zèle et en vostre suffisance, elle se repose entièrement sur vous de
|:partir ou non:| ainsi que vous l’adviserez, et de le faire avec les circon-
stances que vous estimerés les plus propres pour produire l’effect que nous
devons désirer |:près desdictz Estatz:|; et cependant, quand il en feroit un
tout contraire, vous n’en devés point estre en peine, car on ne regarde
qu’à l’intention.
On ne mande rien non plus cette fois-cy à Munster touchant la restriction
que les Impériaux ont voulu, ce semble, apporter à leur offre en ce qui
concerne la cession des Trois-Eveschés au Roy, parce que les raisons que
vous avés escrites à messieurs voz collègues sont si concluantes qu’on ne
doute point qu’ilz ne remédient au préjudice qu’on nous veut faire, que je
cognois fort bien estre très grand. Si, par les responses que vous en re-
cevrés , vous ne les trouviés pas persuadés, vous nous en donnerés, s’il
vous plaist, aussitost part icy, et de leurs raisons, afin que Sa Majesté en-
voye des ordres exprès de ce qu’il y aura à faire.
Je ne m’esloignerois pas de l’advis de ceux qui jugent qu’en cas que |: Pe-
naranda ou un aultre ministre d’Espagne fust admis à La Haye:|, il seroit
mieux qu’il |:n’y eust point d’ambassadeur de France:| pour les raisons qui
sont contenues au long dans vostre lettre. Mais sur cela, Sa Majesté se
remet entièrement sur vous, le cas arrivant, consultant, s’il est possible,
la chose avec messieurs voz collègues.
Si |:Messieurs les Estatz nous font l’instance que vous me mandez, d’estre
asseurez que le Roy n’accordera point d’assistance au roy de Portugal
contre eux:|, j’estime avec vous qu’il ne faudra pas |:sytost les guérir de
la crainte qu’ilz en ont, ny leur en accorder la promesse qu’on n’obtienne
d’eulx en mesme temps tout ce que nous avons à leur demander:|, notam-
ment |:qu’ilz n’assisteront jamais directement ny indirectement les Espa-
gnolz contre nous:|.
Je ne tiens pas qu’il puisse réussir rien de bon de |:l’ouverture dont vous
me marquez qu’on avoit parlé, que sy le roy de Portugal s’obligeoit de
faire rendre effectivem〈ent〉 tout ce qui a esté occupé par les Portuguais
dans le Brésil sur la compagnie des Indes Occidentales, Messieurs les
Estatz pourroient s’obliger à ne point faire de paix avec l’Espagne sans
l’y faire comprendre:|. Vous sçavés aussi bien que moy les raisons qui me
font faire ce jugement.
Je tiens aussi pour une vraye fable |:toute la négotiation du Juif pour la
liberté de Medina Sidonia accordée à condition qu’il s’employeroit pour
moyenner un traicté d’accommodement du roy d〈e〉 Portugal, son beau-
frère , avec le roy d’Espagne:|.
Vous ne pouviés mieux respondre que vous avés faict à |:ce que les minis-
tres de l’électeur de Brandebourg ont désiré sçavoir de vous, ayans à faire
quelques propositions d’une alliance entre la France, la couronne de
Suède et l’électeur de Brandbourg. Il fauldroit qu’ilz les portassent pre-
mièrement à l’assemblée généralle ou au Roy mesme:|. Il est bon que l’ ou-
verture s’en fasse de delà, et qu’icy nous n’ayons autre peine que d’ en-
voyer les résolutions sur ce que vous autres Messieurs en représenterez.
Si ce que je vous ay mandé par une de mes précédentes , touchant ma
façon de vivre et les maximes de ma conduicte, vous avoit faict la moindre
peine à l’espri〈t〉, vous auriés mal pris mon sens. Je n’ay voulu vous dire
autre chose si ce n’est que je cognois fort bien tout le monde, et que je
sçay parfaictement la différence que je doibz faire des hommes, |:ce qui est
tout à vostre advantage:|.
Je plains extrêmement |:monsieur le prince d’Orange qu’il soit forcé de
demeurer les mains croisées dans les plus belles occasions du monde,
estant certain qu’il n’auroit qu’à résouldre une entreprise pour estre as-
seuré d’en venir à bout:|.
Vous pourrés faire valoir a|:u sieur de Sainct-Ybal:| ce que j’ay faict auprès
de la Reyne en faveur de |:son cousin le comte de Montrésor:|, auquel
j’envoye aujourd’huy un gentilhomme pour |:le faire sortir de prison, la
façon dont vous m’avez escript qu’il a vescu avec vous et les assistances
qu’il vous a données dans vostre négotiation m’ayans esté un motif de
haster davantage la chose:|.
Ich danke Ihnen für die Bücher, die Sie mir geschickt haben.
[PS] Anbei mein Brief an Wilhelm II. von Oranien in Beantwortung sei-
nes Schreibens an mich zugunsten Montrésors.